Nous le répétons à l’envi, 1 actif sur 3 était paysan en 1945, 1 sur 22 aujourd’hui.
Le chômage a explosé, les villes se sont remplies et les cancers se sont multipliés…
Si l’on veut inverser la tendance, il nous faudra redevenir des fermiers et ne pas laisser la terre aux mains de l’agro-business.
Imaginons ensemble des pistes concrètes pour nous rapprocher des fermes, à notre niveau, celui de simples mortels mais à 100% responsables de nos choix.
Partager des idées pour faire bouger les choses en chaque être humain au moins un peu…
Reconnecter notre cerveau et notre corps, nos discours et nos actes.
« Je mange comme je suis » ou « Manger est un acte politique »
Manger est l’acte le plus important de notre vie. Manger, c’est s’alimenter, c’est nourrir son corps, prendre soin de soi ou ne pas le faire. Manger, c’est choisir de soutenir une ferme plutôt qu’une industrie. Manger, c’est choisir une vision du monde plutôt qu’une autre.
Imaginez un instant que ce week-end, chaque client demande à son crémier-fromager quelle agriculture est pratiquée derrière le Camembert qu’il envie… Que constatera-t-il ? Certains vendeurs n’auront aucune idée et seront bien gênés par la question, d’autres balaieront le sujet d’une phrase pour cacher leur ignorance, d’autres encore affirmeront sans savoir, d’autres enfin diront que c’est du « Lactalis car pas le choix », une infime minorité saura vous apporter quelques éléments pour vous éclairer. Et vous, vous avez à 100% le pouvoir de choisir quel Camembert vous mangerez. Le Camembert de Normandie AOP est un des fromages les plus vendus en France alors qu’il n’existe que 2 fermes qui le produisent en Bio et lait de foin ? Oops, il y a comme un problème…
Choisir un produit issu d’une agriculture paysanne et durable, c’est aimer la terre.
Acheter le Camembert de Normandie AOP fermier Bio & lait de foin de Jeanine et Denis.
Acheter fermier
Il existe des plateformes destinées à récolter des dons pour des fermes ou projets de fermes, tout comme il existe des plateformes pour participer au financement de ruches. Avouons-le, nous préférons le réel au virtuel.
Nous préférons l’action réelle et tangible à la délégation parfois opaque.
A chaque fois que vous le pouvez, achetez fermier, c’est tellement plus beau et utile que d’acheter industriel.
Vous aimez la compote de pommes et la confiture de marrons ? Nous pouvons vous dire de quels arbres sauvages proviennent les pommes de notre compote et de quelle parcelle proviennent nos châtaignes !
Acheter fermier, c’est aimer la terre
Acheter les produits de notre ferme, la ferme des Mille Bogues
Partir en vacances à la ferme
Ecouter le chant des oiseaux, assister ou participer à la traite, battre les sentiers, jouir du silence, sentir perler une goutte sur son front, aller chercher des oeufs au petit matin dans le poulailler, caresser un âne, manger les légumes du potager… La jouissance de la vie se résume à des actes simples et pourtant immensément riches d’émotions, capables de nous faire nous sentir bien et de soutenir l’estime que nous avons de nous-même. La campagne et la nature sont ce socle qui fait désormais cruellement défaut aux êtres humains que nous sommes devenus. Faites-vous confiance, écoutez la petite voix en vous qui vous fait rêver de grands espaces et de calme, choisissez la campagne comme prochaine destination de vacances ou de week-end !
Aller en vacances à la ferme, c’est aimer la terre.
Accueil paysan & Bienvenue-a-la-ferme sont des exemples parmi d’autres de sites proposant des vacances à la ferme.
Lire la ferme
L’envie de tout laisser à la ville pour rejoindre la campagne est aujourd’hui présente chez un nombre significatif d’entre nous. Et c’est loin d’être ridicule, c’est même nécessaire pour l’équilibre personnel, pour repeupler les campagnes, regagner en autonomie et à terme regagner des agriculteurs. Lire est un 1er pas dans cette direction.
Nous avons envie de vous conseiller 2 ouvrages sur l’auto-suffisance car ils offrent une vision élargie de ce que nous gagnerions à reconquérir pour notre bien-être et notre santé.
Lire la ferme, c’est déjà aimer la terre.
Le guide Larousse de l’autosuffisance est la référence en la matière.
Vivre et apprendre à la ferme
Rien ne remplace le terrain et un nombre croissant d’urbains en bonne condition physique choisit de consacrer tout ou partie de ses vacances à l’action dans des fermes. En gros, c’est gîte et couvert contre aide à la ferme. L’occasion d’échanges enrichissants, de discussions simples ou philosophiques, d’éclats de rire, de rencontres, de vivre et toucher un peu la réalité pour comprendre.
Aider une ferme, c’est aimer la terre.
WWoofing est le site de référence en la matière
Notre ferme en Ardèche, la ferme des Mille Bogues, est, depuis début 2024, en mesure de vous accueillir pour nous aider à redonner vie à une exploitation à l’abandon depuis une cinquantaine d’années.
Contacter la ferme des Mille Bogues
Devenir agriculteur
Si l’on veut que l’agriculture paysanne et durable regagne du terrain et que la nature soit préservée, nul besoin de tourner en rond, il va falloir retourner à la terre. Il va falloir multiplier par 3 ou 4 le nombre d’agriculteurs. Nous devons être humbles devant cette réalité, nous sommes allés trop loin dans une direction, il faut rééquilibrer le balancier et qu’un grand nombre d’entre nous retourne à la terre. Aimons les vieux paysans, ils sont à la fois notre patrimoine et un savoir-faire à ne surtout pas perdre. Ne jugeons pas trop hâtivement les « néo-ruraux », ils sont les précurseurs du nécessaire retour à la terre.
Après avoir visité plus de 300 fermes à travers la France et l’Europe, nous souvenant du nombre de membres que comptaient les fermes familiales des années 50, observant la rudesse du métier comme du marché, il nous semble aujourd’hui que les initiatives groupées sont une voie possible et intéressante. Construire un projet multi-activités et multi-membres permet d’assurer la pérennité de la ferme, de répartir l’effort et de limiter les risques.
Acquérir une ferme ou des terres : Terre de Liens
A notre niveau, nous ouvrons aujourd’hui le projet de la ferme des Mille Bogues à un ou plusieurs agriculteurs, jeunes ou moins jeunes, capables de mener un projet de transformation fromagère en chèvre/brebis ou d’élevage équin (autre activité à discuter).
Contacter la ferme des Mille Bogues
A notre niveau, à la manière du Colibri, nous faisons notre possible pour vous faire aimer la terre.
Catégorie : Ferme des Mille BOGUES
Tentons de comprendre le mouvement agricole
Tentons d’aller au delà du brouhaha médiatique et des communications opportunistes que l’on voit fleurir dans les media mainstream et sur les réseaux sociaux. Nous disons « tentons » car la problématique est vaste, très vaste, représentative de l’état de notre société.
S’il vous plaît, prenez le temps de lire, l’enjeu est très très important, pour chacun d’entre nous.
Qui sommes nous pour oser nous exprimer sur le sujet ?
Nous sommes une petite équipe de passionnés qui a fait le choix de proposer des produits issus de paysans pratiquant une agriculture durable, sur la base d’un cahier des charges précis.
Nous avons visité plus de 300 producteurs à travers la France et l’Europe.
Nous travaillons en Lien Direct Producteur et évitons le système concentrationnaire des méga grossistes qui alimentent les crèmeries fromageries françaises avec des produits souvent industriels issus de l’agriculture intensive.
Nous sommes nous-mêmes agriculteurs en Ardèche, à la ferme des Mille Bogues (châtaignes, fruits sauvages, ânes…) dont vous pouvez retrouver les produits dans nos boutiques. Nous tentons de redonner vie à une ferme qui n’était plus en activité depuis plusieurs dizaines d’années.
Le contexte
En 1945, 1 actif sur 3 travaillait dans le monde agricole
Aujourd’hui, 1 actif sur 22
100% des rivières sont polluées
L’utilisation des phytosanitaires a été multipliée par 100
La population urbaine a été multipliée par 4
Le dogme du PIB
Quel était l’objectif ? Pourquoi donc avoir déplacé les paysans des campagnes dans les villes ? Pourquoi ?
Là il convient de nous arrêter un instant, de prendre du recul et de considérer cet indicateur créé en 1932 par un américain et qui régit notre économie : le PIB.
Le PIB mesure la valeur de tous les biens et services produits dans un pays sur une année sans tenir compte des conséquences ni du stock disponible (impact environnemental, ressources alimentaires, santé publique…). Il conduit donc directement à identifier, contrôler et valoriser toute forme d’activité humaine.
La conséquence est directe et logique : il faut créer des consommateurs pour créer des mouvements financiers et valoriser toute forme de travail qui échappait jusqu’alors au contrôle de l’Etat. Le travail manuel des campagnes (et l’autonomie qu’il implique) était la cible n°1, il fallait absolument améliorer la productivité des paysans (avec des moyens matériels et chimiques, et les conséquences que l’on sait) et dans le même temps déplacer une grande partie de la population pour en faire des consommateurs dépendants.
Les revendications actuelles
Attention, prudence. Derrière le slogan « vivre de notre travail » (parfaitement justifié), il y a 2 visions de la société diamétralement opposées.
La FNSEA, fondée en 1946, majoritaire dans le monde agricole, a porté la mutation du modèle agricole français en jouant pleinement la carte des phytosanitaires, de la mécanisation et de la hausse des rendements. Elle a soutenu la création de la PAC. Aujourd’hui la FNSEA demande, selon un résumé du Figaro : une meilleure rémunération, le maintien de l’avantage fiscal sur le GNR , une simplification des normes environnementales, une meilleure considération, la fin des contrôles intempestifs, un meilleur accès à l’eau, pas d’interdiction des produits phytosanitaires sans alternative, tirs de prédation sur le loup, tirs d’effarouchement sur l’ours. De là à dire que la FNSEA est la voie du système et que sa cible prioritaire est l’écologie (diviser pour mieux régner), il n’y a qu’un pas et une question : faut-il aller encore plus loin que le contexte décrit initialement ? Pour tenter de gagner quelques années dans ce système peut-être, mais est-ce une bonne solution ?
La Confédération Paysanne, fondée en 1987, s’oppose à la FNSEA et assume un rapprochement avec Les Soulèvements de la Terre. Composée de paysans qui pratiquent une agriculture durable (avec ou sans label Bio), elle souhaite un changement de modèle, comme l’exprime la Confédération Paysanne d’Ardèche : un revenu agricole garanti, un accompagnement à la transition agroécologique, l‘arrêt de la libéralisation totale de l’agriculture et la fin des accords de libre échange pour les produits agricoles, un changement de la répartition des aides PAC pour favoriser l’emploi agricole et la nécessaire transition, des mécanismes de solidarité nationale et de TOUTE la filière agricole pour ne pas faire reposer les impacts du dérèglement climatique sur les seules épaules paysannes, l’arrêt de l’artificialisation des terre agricoles et la juste répartition des terres et de l’eau. Clairement, elle revendique une adaptation forte du système et un inversement du balancier qui favorise les petites structures et la belle agriculture.
La Coordination Rurale, fondée en 1992, proche des Gilets jaunes. Elle s’oppose à la FNSEA. En résumé elle dénonce l’industrialisation et les structures hyper-productives pour soutenir un modèle familial. Comme action symbolique pendant cette crise elle bloque ou tente de bloquer le marché de Rungis (rappel : L’Art de la Fromagerie travaille en Lien Direct Producteur, aucun fromage ne provient d’un grossiste). Elle revendique : la valorisation de l’emploi agricole, des exploitations nombreuses et diversifiées, la valorisation du rôle des paysans au coeur des territoires ruraux, l’accès facilité au foncier pour les futurs agriculteurs, favoriser les formes d’agricultures durables et biologiques, une gouvernance représentative du monde paysan comme interlocuteur de l’Etat (et pas la seule FNSEA).
La suite
Que peut-on espérer ? Que faut-il souhaiter ?
Tout d’abord, espérer que la crise n’est pas une manipulation gouvernementale destinée à faire passer des mesures que le gouvernement peine à faire passer par la voie classique (contre l’environnement et ses défenseurs en particulier).
Ensuite, partager cet article ou d’autres, échanger avec nos proches pour qu’un grand nombre d’entre nous comprenne que c’est d’un enjeu de société dont on parle : aller encore plus loin dans le système actuel ou changer de cap et favoriser les petites structures agricoles durables.
Enfin, renoncer aux produits issus d’une agriculture intensive (en supermarché ils sont l’immense majorité) et favoriser les produits issus d’une agriculture extensive et durable. L’Art de la Fromagerie ne peut pas vous nourrir à 100% mais nous pouvons vous garantir que 100% de nos produits sont issus d’une agriculture durable et de paysans qui méritent votre soutien.
Sylvain BASSET
L’Art de la Fromagerie
Lien vers e-boutique L’Art de la Fromagerie
Plus qu’une ferme, un projet de vie
Le monde dit moderne, financiarisé et instantané, a créé et ancré en nous une multitude de réflexes conditionnés qui nous laissent croire qu’il est La vérité, la seule manière de penser, de réfléchir et d’agir. Ce monde a érigé la rentabilité financière en valeur suprême, guide de notre esprit et de nos actes : gagner plus d’argent et plus vite, pour consommer plus et de manière toujours plus compulsive et conditionnée.
La conséquence est partout dans nos vies : le béton a remplacé la pierre, les supermarchés ont remplacé les potagers, les poules de batterie ont remplacé les poulaillers, l’informatique a remplacé les cerveaux, beaucoup de paysans sont devenus des citadins, les savoir-faire ont été remplacés par des porte monnaies, l’autonomie a été remplacée par la dépendance…
Le rapport au temps en a été profondément bouleversé au point que nous ne comprenons plus pourquoi et comment les bâtisseurs ont construit des cathédrales sur plusieurs dizaines d’années ou avec quelle force et patience les paysans ardéchois ont façonné le paysage avec des murs et des chemins de pierres. Etaient-ils fous ? Ou sommes-nous devenus fous ? A chacun sa libre réflexion.
Notre projet de ferme en Ardèche porte les valeurs que nous souhaitons remettre au centre de notre vie. Partir de zéro pour créer une activité agricole n’a pas de sens dans le monde financiarisé qui est le nôtre. Elaguer, débroussailler, nettoyer des hectares de châtaigniers ne fera pas pousser davantage de châtaignes en Octobre de cette année ni même en Octobre de l’année suivante… Rénover une bâtisse en 2 ans ne permettrait jamais à un promoteur de louer dans un délai conforme à ses standards… Elever des ânes ne permet pas de faire des saucissons (on nous l’a dit !) mais bel et bien de participer au nettoyage des terres agricoles et des châtaigneraies. Mais est-ce pour ces raisons qu’il ne faut pas le faire ? Là encore à chacun sa libre réflexion.
Ramener de la vie et créer une activité à la campagne sont quelque part un objectif c’est vrai mais le sens profond de notre engagement dans ce projet réside dans le respect du travail de ceux qui nous ont précédé et la transmission aux générations futures. Car c’est cela que nous avons perdu, le sens de la vie et le rôle que nous jouons, celui de passeurs et de protecteurs de la nature.
Regardez les images ici partagées ! Regardez cette forêt qui a envahi la châtaigneraie, ce chemin de pierres presque disparu mais aux pierres taillées 6 faces, ce bois éclairci qui servira de chauffage aussi, cet ânon rempli d’amour, ces châtaigniers bi-centenaires qui réapparaissent, cette bâtisse et ces terres qui déjà reprennent un peu vie…
Voilà le sens profond de notre projet à contre-sens peut-être, hors du temps certainement, mais profondément connecté à la vie.
LA FERME DES MILLE BOGUES AVANCE
Nous sommes en prise directe avec la vie, la réalité de l’agriculture et le réchauffement climatique.
C’est cela qui est à la fois beau et inquiétant.
L’été a été intense, à tous points de vue.
Le mois de Juillet a été consacré principalement à la restructuration des parcs et clôtures sous la ferme pour permettre à nos ânes de pâturer sans s’échapper. Cela permet aussi gérer les incompatibilités d’humeur (!) de nos protégés et de séparer celles et ceux qui devaient l’être… Elever les 5 ânons a été biensûr au coeur de nos préoccupations et de notre attention. C’est un régal et un souci à la fois pour les amoureux des animaux que nous sommes ! La réalité du réchauffement climatique et de la sécheresse est implacable, il a fallu économiser au maximum l’au de la source existante et capter une seconde source pour que notre petite famille puisse boire suffisamment. Eh oui, ici, point de robinet avec de l’eau « à volonté » mais 3 petites sources au débit limité qui ont l’avantage de nous rappeler que l’eau est une ressource plus que précieuse.
Le mois d’août a été consacré à préparer l’avenir des 12 ânes car les terres et pâturages à leur disposition ne suffiront pas à l’avenir. Cela signifie que nous avons débuté le bûcheronnage, l’élagage et le défrichage de terres derrière la ferme et dans une autre zone plus haute en altitude pour préparer les parcs de l’été 2024. Il reste beaucoup de travail encore pour aboutir à des parcs opérationnels… C’est la différence entre racheter une ferme opérationnelle ou partir de zéro ;-). Autre conséquence de la sécheresse, il a fallu commencé à nourrir les ânes au foin en plein été ! Ce qui évidemment nous en privera pour l’hiver et nous oblige à en chercher de nouveau…
Du « romantisme » aussi en août avec le repérage poussé de nos terres et de ses ressources : pommes, poires, sureau, menthe, serpolet, noix… Quel bonheur que de découvrir ces ressources naturelles qui nous permettront d’élaborer de jolis produits nous espérons.
Le mois de Septembre qui a débuté nous a ramené à l’intérieur de la bâtisse pour créer la mezzanine et commencer à structure l’espace de l’appartement n°1 que nous espérons vous proposer à la location pour l’été 2024. Eh oui, situation économique oblige, nous en faisons plus que prévu et forcément nous allons plus lentement !
Et nous nous préparons à passer sous les châtaigners pour préparer la récolte 2023… laquelle s’annonce délicate et pauvre après la sécheresse traversée. Les agriculteurs que nous sommes devenus seront en 1ère ligne pour observer ce que la nature veut bien nous offrir cette année.
A très vite pour la suite et à bientôt de vous y accueillir
DESTINATION NATURE
La rénovation de la bâtisse, au coeur de l’Ardèche, est en cours.
C’est là, au coeur d’une nature intacte, au bout de 2 kms de piste, au milieu des ânes, que se niche le gîte ardéchois que nous rénovons.
L’eau est un enjeu majeur, majeur de chez majeur.
Nous avons donc opté pour la récupération des eaux de pluie qui seront utilisées pour les toilettes notamment.
La terrasse apparaît, face à une vue splendide…
Quand il s’agit de percer un mur de pierres de 80cm, il faut utiliser les grands moyens, la carroteuse.
Des appuis de fenêtres en pierres récupérées sur le lieu et taillées sur place.
Une façade qui apparaît, un toit refait qui se devine.
Des menuiseries, portes et fenêtres, posées. Un début de lieu habitable.
La récupération des anciennes poutres pour en faire des linteaux de fenêtres, rien ne se perd et surtout pas les traces du passé.
Un plafond posé, en bois, avec un collègue et ami, Mickaël, qui déjà avait géré la rénovation de la boutique du 20 rue St Michel.
Une isolation respirante, naturelle. Un enduit chaux – chanvre.
Et la nature partout, riche et luxuriante, cerises, chanterelles, menthe, églantiers…
C’est un lieu de calme, de tranquillité, de silence, de chant des oiseaux et de la compagnie des ânes que nous préparons pour vous, enfin, si vous en avez envie…
Ce gîte en Ardèche, c’est la nature, tout simplement.
Découvrez la confiture de marrons de la ferme des mille Bogues
HISTOIRES D’ANES ET D’ANONS
Nous avons acquis une bâtisse proche de l’état de ruine il y a un peu plus d’une année en Ardèche.
Et en même temps, nous n’avons pas pu résister à adopter les 7 ânes qui étaient là, livrés à eux-mêmes il faut bien le dire. Leur regard nous a fait chavirer et notre coeur nous a dit de les accueillir dans notre vie.
Et il faut bien avoir l’humilité d’écrire que jamais des ânes nous n’avions eus…
Notre connaissance se limitait à la chanson du « petit âne gris » de Hugues Aufray.
Alors nos 7 compagnons se sont mis dans l’idée de nous expliquer la vie.
Il y a un an, Oby est née de l’union de Fernande et Gourmand. Et là, tout a commencé !!! Les grandes ânesses ont commencé à s’enfuir du parc pour rejoindre l’abri d’un voisin, une manière de nous dire « nous aussi on veut notre abri ! ». Alors on a construit un abri pour ces dames et ce monsieur Gourmand.
Tranquilles ? Que nenni.
Depuis ce printemps 2023, c’est la fête à tintin. Pas une semaine sans que Oby ne s’aventure hors du parc, fidèle à la réputation de caractère curieux de nos amis à grandes oreilles…
Et puis il y a peu, en 2 semaines, 3 ânons sont nés : Dita, Marius et Caouète.
Waooo, les voilà 11 dont une aventurière.
Enfin, 10 le plus souvent puisque Oby… enfin vous avez compris !
Alors on a continué à apprendre et à comprendre : un parc beaucoup trop grand qui plus est avec une clôture à vaches, la nécessité de le portionner et de l’adapter à nos coquins d’ânes, c’est à dire doubler le nombre de piquets, réduire la surface et passer en 3 fils. L’apprentissage a été rude et rapide (!), 2,5 kms de clôtures à refaire à 2, Stéphanie et Sylvain à la manoeuvre (piquets, masse, fil, isolateurs, ressorts, grippel…). Le tout sous le regard médusé de nos 10 compagnons.
Et enfin on a fini, ou presque, et Oby qui était en pension chez une voisine adorable, a enfin rejoint ses compagnons.
Et nous, nous avons entamé la sociabilisation de Dita, Marius et Caouète.
De l’AMOUR à l’état pur.
De l’AMOUR que vous pourrez découvrir le jour où nous ouvrirons le gîte à la location 🙂
Découvrez la confiture de marrons de la ferme des mille Bogues
L’ACTUALITE DE LA FERME
1ère récolte de châtaignes, grosse maçonnerie dans la rénovation du bâtiment existant, construction d’un abri pour les ânes… Fille et père sur la photo, pas à leur avantage mais tellement bien dans cette nature 🙂
Vous le savez peut-être, nous avons acquis une bâtisse et des terres au coeur de l’Ardèche, dans le village de St Genest Lachamp, pour y mener un projet agro-touristique de A à Z, c’est à dire de la remise en état des terres et du bâtiment à l’exploitation et l’accueil du public. Ce projet prendra du temps mais il nous passionne, voici l’actualité des dernières semaines.
1ère récolte de châtaignes
La récolte de châtaignes est un travail au long cours ce d’autant plus que nos châtaigneraies n’ont pour la plupart pas été entretenues depuis plusieurs décennies (c’est à dire défrichées, élaguées et nettoyées) ni fait l’objet d’une observation du potentiel de chaque arbre ou des espèces de châtaignes présentes.
Pour cette 1ère année, nous avons fait le choix de récolter entièrement à la main dans un maximum de parcelles à notre disposition pour repérer les arbres qui « donnent le plus » et identifier là où il nous semble intéressant d’engager des travaux d’élagage et de débroussaillage importants pour préparer la saison n°2.
Ainsi, après avoir pris soin de mettre en place les nécessaires clôtures pour que les ânes ne mangent pas tout (!), nous avons récolté un peu plus de 2 tonnes de châtaignes à la main, transportées en sacs de toiles (Antonin en action sur une des photos), trempées pour éliminer les châtaignes de moindre qualité (vous reconnaissez Manon souvent présente en boutique), séchées puis remises en sacs de toiles. Elles ont ensuite été vendues en partie à un artisan local et pour le reste conservées pour notre 1ère propre transformation en crème de châtaignes qui aura lieu début décembre. Croisons les doigts, peut-être que vous pourrez la déguster à Noël !
Maçonnerie sur la bâtisse existante
Nous avons du nous rendre à l’évidence avec une charpente existante en très mauvais état et des murs très faibles : il a fallu repartir de quasiment zéro pour reconstruire. Soyons positifs même si nous ne l’avions pas prévu, cela nous permettra de réellement concevoir une bâtisse selon nos désirs, avec 2 beaux appartements de vacances (pour vous !), une salle de formation et nos futurs bureaux.
Nous faisons confiance à une entreprise locale avec qui nous avons déjà collaboré pour la rénovation de notre maison individuelle, une petite équipe artiste pour le travail de la pierre. Ils ont donc « désossé » la bâtisse, ôté son toit, ses planchers pour revenir à une « caisse » vide puis nous sommes repartis de là.
Le rez de chaussée a été restructuré, la dalle intermédiaire entre les 2 étages a été coulée. Place maintenant au toit.
Construction de l’abri des ânes
Nous avons adopté 6 ânesses et 1 âne lors de l’achat de la bâtisse et des terres. Après les avoir « remis en santé », ils en ont profité et un an plus tard est née la petite « Obi Wane » que vous pouvez voir sur une des photos ci-dessous. Nous avons il y a peu construit un abri qui leur sert de refuge quand il fait trop chaud, en cas d’orages cévenols et en hiver.
Dessiné par nos soins, découpé par un ami (lequel s’occupe des devantures et du mobilier arrière de nos boutiques) et monté par nos soins avec l’aide d’un charpentier local, il permet d’abriter notre famille de 8 ânes.
Ah oui, nous allions oublier…
Quelques champignons trouvés pendant la récolte des châtaignes 😉
A bientôt dans ce coin de Paradis !
Espérons à l’été 2023
En savoir plus sur la Ferme des Mille BOGUES
70 ANS, ce qui fait notre différence…
L’Art de la Fromagerie a une histoire, c’est aussi et surtout une démarche engagée en marge du système, très loin des boutiques qui fleurissent partout, détruisent le monde du fromage et font la part belle à l’industriel…
D’abord l’âge ! Eh oui, L’Art de la Fromagerie est la fromagerie historique de Marseille, l’institution fromagère comme certains ont pu l’écrire dans la presse. L’Art de la Fromagerie a toujours été « habitée » par des passionnés du fromage, par des Hommes qui ne pensent que par le fromage, en semaine, en week-end, en « congés » pour autant qu’on puisse les appeler ainsi. Depuis 1952, 70 années ont passé, 70 années d’amour fromager. Et les puristes savent que déjà avant cette date, au 20 rue St Michel se vendaient des fromages grâce à la famille Comte. Aujourd’hui 2 boutiques soeurs sont nées, place Maréchal Fayolle et rue d’Endoume.
>>> Voir l’adresse de nos boutiques
Le Lien Direct. Quelle autre fromagerie française travaille en Lien Direct avec tous ses producteurs ?
Quelle autre ? Notre démarche est unique. Nos fromages, notre charcuterie, nos boissons… proviennent tous du réseau de producteurs que nous avons construit année après année, particulièrement intensément depuis 2014. Les produits que vous trouvez chez nous proviennent directement de nos producteurs et ne passent ni par une plate forme ni par un grossiste, simplement parce qu’ils sont uniques et produits en faible quantité.
Notre engagement pour une agriculture durable. L’ennui avec ce terme, c’est qu’il est utilisé à toutes les sauces. A L’Art de la Fromagerie, il rime avec certification qualité composé d’une centaines de critères dont une quinzaine apparaît sur les fiches produits des fromages sur notre e-boutique. Il nous est vite apparu que le mot « bon » n’avait que peu de sens et qu’être bon au goût n’offrait aucune garantie d’être bon à la santé, aucune garantie que la terre était respectée… Nous avons donc travaillé avec des techniciens français et suisses pour élaborer notre propre cahier des charges permettant d’évaluer les producteurs, de valoriser les belles pratiques et de vous offrir la transparence.
>>> En savoir plus sur l’agriculture durable selon L’Art de la Fromagerie
20 créations de fromages. A chaque fois qu’un fromage connu ou apprécié par le public ne répond pas à notre cahier des charges (souvent parce que le fromage est pasteurisé ou à partir de lait issu d’ensilage de maïs ou composé d’additifs chimiques), nous le recréons en collaboration avec nos producteurs. C’est ainsi qu’est née une vingtaine de fromages tels que notre Brie, le St Michel, la Brenette, notre Pecorino pepato Bio… Des fromages que vous ne trouverez qu’à L’Art de la Fromagerie.
>>> En savoir plus sur nos créations
Nous privilégions le Lait cru sans ensilage de maïs. C’est presque devenu la tarte à la crème que de dire que le lait cru est important et bien meilleur à la santé que le pasteurisé. Mais c’est une tarte qu’il faut constamment répéter tant les lobbies s’appliquent à décrédibiliser ce que la nature nous offre, comme si elle était un danger. Nous préciserons simplement qu’à L’Art de la Fromagerie, nous privilégions le lait cru issu d’une alimentation sans ensilage de maïs à chaque fois que nous le pouvons.
>>> En savoir plus sur le lait cru
Nous créons une Ferme en Ardèche. Ce défi là est de taille, de longue haleine aussi. Nous avons acquis une ferme et des terres sur la montagne ardéchoise pour y créer une activité en polyculture : tourisme, châtaignes, fromage…
Nous aimons la terre, ce n’est ni un « fake » ni un effet de manche, nous aimons ce rapport au vivant et les projets qui nous dépassent. Nous pensons également que notre avenir passe par là, que la distribution doit se rapprocher de la production et vice versa. La grande distribution est le symbole de la catastrophe puisqu’elle a réussi à couper tout lien entre l’individu et le sol nourricier, c’est ce lien qu’il faut retisser, à notre échelle pour que chaque vendeur de nos équipes sache fabriquer et que tous les clients intéressés puissent venir voir…
>>> En savoir plus sur la ferme
L’Art de la Fromagerie, c’est une démarche engagée et une équipe qui a besoin et envie de donner du sens à sa vie. Pour fêter nos 70 ans, jusqu’au 31 mars 2023, bénéficiez d’une réduction de -10% sur notre e-boutique avec le code LAF70ANS.
>>> E-boutique
EN DIRECT DE NOTRE FUTURE FERME
Nous avons acquis une bâtisse au cœur de l’Ardèche, dans le village de St Genest Lachamp, à 10 minutes en quad de nos bureaux.
Pour tout un tas de raisons : parce que nous aimons la terre, parce que rénover une bâtisse nous plaît, parce que redonner vie à une châtaigneraie abandonnée est un rêve, parce qu’ici c’est une terre pour y faire du fromage de chèvre, parce que c’est notre part pour tenter de ramener de la vie dans nos campagnes, parce que le village se meurt à l’instar des campagnes françaises dont la moyenne d’âge est effarante, parce que nous aimons la nature.
Les démarches administratives ont été particulièrement longues (la France quoi…) mais nous y sommes arrivés !
Ce projet est un projet de longue haleine.
On ne remet pas en état une centaine d’hectare de terres en un claquement de doigts.
On ne rénove pas une bâtisse en un coup de cuillère à pot.
On ne construit pas une chèvrerie à la va-vite…
Tout est à faire et c’est ce qui nous plaît.
Nous sommes peut-être fous…
Peut-être aussi que s’il n’y avait pas des fous comme nous et comme tant d’autres, rien ne se ferait et la bâtisse tomberait en ruines, ou se serait vendue en résidence secondaire.
Nous avons débuté à l’automne 2021 par la remise en état d’une petite parcelle de châtaigniers.
Puis nous avons enchaîné par la reprise de l’accès, 2 kms de pistes jusqu’ici difficilement praticables (quand on vous dit que c’est un paradis perdu, c’est vrai !).
Ce début d’année 2022 a été consacré au terrassement autour de la bâtisse pour préparer le chantier de maçonnerie qui se profile. Christian notre ami terrassier a œuvré avec sa qualité légendaire. L’objectif était d’assainir les murs en pierre et de préparer la suite. Alors forcément nous avons travaillé et retravaillé sur des plans, nous avons vidé la bâtisse de tout ce qu’elle contenait, défini comment sera géré le captage de la source, commencé à réfléchir aux solutions énergétiques adaptées au lieu et au changement climatique, fait fabriquer aussi la cabane pour les ânes qui doit désormais être installée…
Manon de son côté, que vous pouvez voir sur la photo en stage pratique chez Léo, poursuit sa formation caprine, en théorie et sur le terrain au contact des chèvres rustiques : les chèvres du Massif Central.
Les choses se mettent en place, elles se feront et nous avons déjà un immense plaisir à partager cette aventure avec vous.
Dans l’espoir qu’un jour nous pourrons vous inviter sur ce lieu !
En attendant, vous pouvez retrouver des informations supplémentaires au lien suivant : Ferme des Mille BOGUES
Et qui sait, peut-être êtes-vous porteur de projet et souhaitez-vous rejoindre la « communauté agricole » que nous souhaitons créer ? Si c’est le cas, n’hésitez pas, l’avenir appartient à celles et ceux qui osent 🙂
BONNE ANNEE !
Toute l’équipe de L’Art de la Fromagerie vous souhaite une meilleure année que les deux qui viennent de s’écouler, une année apaisée et sereine, placée sous le signe de la santé, de la liberté et de la joie de vivre.
Pour notre part, nous ferons tout ce que nous pouvons pour continuer à défendre les fromages d’autrefois et une agriculture durable contre le rouleau compresseur de l’agro-business. Nous continuerons à dénicher des pépites rares que vous ne pouvez trouver que chez nous et nous franchirons la 1ère étape du projet de la ferme, avec la rénovation de la bâtisse existante, la remise en état des terres et si tout va bien la création de l’atelier de transformation des châtaignes.
En attendant, pour ce début d’année 2022, et pour vous offrir un grand bol d’air, voici 5 vidéos à voir ou à revoir !
clip origines : découvrez une partie des origines de L’Art de la Fromagerie, là d’où vient notre engagement
clip choix de nos producteurs : comprenez nos critères de choix et approfondissez vos connaissances fromagères
clip nos créations : découvrez plus en détail cette démarche unique en France
clip fabrication de notre Gruyère alpage AOP : découvrez une fabrication au feu de bois, superbe
clip fabrication en estive : découvrez une fabrication sous le col de l’Aubisque, le graal
Régalez-vous avec ces images et au plaisir de vous revoir très vite.
Bonne année !
L’ART DE LA FROMAGERIE CREE UNE FERME
Après le nouveau site internet lartdelafromagerie.com, les livraisons en Europe, le cap des 20 Créations de fromages et la Carte Saison 21/22, voici la 5ème grande nouvelle et non des moindres.
L’ART DE LA FROMAGERIE CREE UNE FERME
L’Art de la Fromagerie a acquis une bâtisse et des terres en Ardèche pour y mener un projet agro-touristique : La ferme des Mille BOGUES
Ce projet est plus grand que nous : regagner des terres envahies par la friche et ramener de la vie dans un petit village ardéchois victime comme tant d’autres des politiques agricoles menées depuis plus de 50 ans.
Nous élèverons des chèvres et nous y fabriquerons du fromage. Manon, que vous connaissez puisqu’elle a travaillé plusieurs années dans nos boutiques, poursuit sa formation agricole dans ce but.
Nous récolterons des châtaignes, nous avons débuté l’énorme travail de remise en état de châtaigneraies abandonnées depuis des années.
Nous vous accueillerons sur place pour partager avec vous notre passion de la belle agriculture et de la nature.
Pour en savoir plus sur la ferme, rendez-vous au lien suivant : Ferme des Mille BOGUES
Ferme Conchier, les châtaignes sont là
Il y a quelques semaines, nous vous parlions de l’entretien d’une châtaigneraie…
Léo a défriché, taillé, évacué, nettoyé…
Bon, nous l’avons aidé aussi quand même !
C’est désormais le moment de vous parler de la récolte… et de châtaignes.
Tout d’abord, nous pouvons célébrer ce petit évènement et oser être fiers de ce pas.
Manon récolte ses 1ères châtaignes à la Ferme Conchier et c’est juste énorme !
Grâce à ce défrichage et débroussaillage qui a permis de réaccéder à certaines parcelles de châtaigniers et de nettoyer le sol de manière suffisamment propre pour permettre la récolte, on y est. On y est et on récolte des châtaignes sur notre ferme.
Mais au fait les châtaignes…
Sont-elles toutes les mêmes ?
Et bien NON
Toutes les châtaignes n’ont pas la même la même rusticité, la même taille, le même « look », la même saveur, la même résistance à la pourriture, les mêmes aptitudes à la transformation…
Certaines sont greffées, d’autres sont sauvages…
Il existe différentes sortes de châtaignes, beaucoup de sortes.
On parle de 65 variétés de châtaignes.
Nous pressentons que l’enjeu sera assez proche de celui que nous rencontrons en matière de transformation fromagère, à savoir que se fier uniquement au goût sans prendre en compte l’agriculture et tout particulièrement l’impact du changement climatique serait une grossière erreur.
Mais revenons à nos châtaignes : sur les parcelles de la Ferme Conchier, nous avons pour l’instant observé la présence des variétés suivantes : Comballe, Garenche et Merle.
Nous poursuivrons la récolte pendant encore quelques jours puis nous ferons nos 1ers pas en matière de transformation, modestement, en confiant nos châtaignes à un petit transformateur local. L’heure n’est pas encore à les transformer nous-mêmes, il est encore trop tôt et le projet doit avancer pour nous permettre de décider si nous tenterons cette aventure.
Donc, pour cette 1ère année, nous ferons transformer quelques kilos de châtaignes et crème de châtaignes. Et puis si nous pouvons, pourquoi pas en farine.
La suite au prochain épisode.
Espérons que ce sera un pot de notre crème de châtaignes de la Ferme Conchier.
Ce serait symbolique et bon à vivre.
En attendant, vous pouvez vous régaler avec la crème de châtaignes que nous vous proposons en boutique.
Voir la crème de châtaignes
Ferme Conchier, fin de l’essai de dépierrage
Voilà ce que donne ce 1er essai de dépierrage.
Une parcelle où il était impossible d’avancer à pieds est devenu cette parcelle.
Une belle parcelle de pâturage, une belle zone intermédiaire pour les chèvres qui pourront monter ici après avoir pâturé autour de la Ferme Conchier et avant de rejoindre notre estive du Serre de la Palle.
Les anciens l’ont fait partout en Ardèche et en France.
Nous l’avons fait avec nos moyens, plus modernes mais nous n’aurions jamais pu le faire sans l’expérience de personnes qui avaient déjà mené ce genre de chantier, il y a 30 ou 40 ans déjà.
Il leur faut savoir lire la pente, décider où rassembler quelles pierres, laisser les arbres nécessaires, décider où l’effort serait trop important…
Des centaines d’énormes pierres d’un poids compris entre 200 et 500 kgs chacune ont été bougées pour dégager une zone qu’il nous sera possible d’entretenir et où il sera possible de permettre à des chèvres de pâturer, et dans le même temps d’entretenir le paysage.
Il va maintenant falloir passer un broyeur forestier pour niveler le sol…
Et puis semer, et pas n’importe quoi biensûr !
Et puis plus tard installer des clôtures.
Et puis débroussailler, faucher, jusqu’à obtenir une magnifique parcelle agricole.
Que des moyens mécaniques et humains, jamais de chimie, JAMAIS !
Ferme Conchier, essai de dépierrage
Sur cette image, vous voyez un gros tracteur.
Certes…
Mais le plus intéressant se trouve dans la remorque : les cailloux ou plutôt les pierres.
Le projet Ferme Conchier nous confronte à un défi que les anciens ont rencontré bien avant nous et avec a priori beaucoup moins de moyens mécaniques. A savoir qu’avant d’être des pâturages à peu près faciles d’accès ou des champs aptes à la fauche (pour y faire les foins), les parcelles sont très souvent par ici des zones de pierres, presque des champs entiers de pierres énormes où il n’est pas possible d’avancer ni avec une motofaucheuse ni avec un tracteur. La présence de sucs et de serres sur la montagne ardéchoise s’accompagne de la présence de pierres disséminées partout et en particulier en contrebas des sucs et des serres.
Que faire dans ces cas-là ?
Une seule solution pour qui espère regagner des terres inexploitables : dépierrer.
Rassembler les pierres en gros « kerns » pour dégager des zones utilisables et accessibles.
Evacuer celles qui peuvent l’être.
Construire des enrochements avec ces pierres pour soutenir la terre plus haut et ainsi constituer des « échamps » sur lesquels il sera un jour possible de circuler à pieds ou avec un moyen mécanisé.
C’est un véritable travail de titans qui a pris des années à nos illustres ancêtres.
Il nous prendra des années, beaucoup d’années…
Il serait illusoire de penser que nous pourrons nettoyer toutes nos parcelles.
Il va nous falloir trier, choisir et tout d’abord essayer sur une parcelle.
Nous avons donc choisi une parcelle, de loin pas la plus facile, pour y mener un essai de dépierrage.
Pour préparer au mieux cet essai, nous avons du observer les photos aériennes très précieuses de la fonction « Remonter le temps » du site Géoportail, demander aux locaux ce qu’ils savent de l’histoire de la parcelle (les anciens y ont-ils fait quelque chose et si non pourquoi ?), étudier la végétation de ladite parcelle, identifier les savoir-faire locaux (tout le monde ne sait pas traiter un tel chantier), tenter de deviner sa topographie, décider par où commencer et qui commencera…
Et puis se lancer, car c’est en faisant que l’on apprend.
La photo montre au moins une chose : la pelleteuse a pu dégager une remorque de pierres.
Pour vous donner une idée, il y avait peut-être au total 100 fois ce que vous voyez dans la remorque.
L’avancée est rude. Epareuse, pelleteuse et tracteur puissant ne sont pas de trop.
L’histoire nous dira si nous parvenons à regagner un pâturage ou un pré de fauche…
La suite au prochain épisode.
Ferme Conchier, la châtaigneraie
La Ferme Conchier a la chance de disposer d’une châtaigneraie.
Très ancienne, avec des arbres qui portent l’histoire en eux, certains ont près de 3 siècles.
Imaginez ce qu’ils ont vu et vécu.
Et cela nous rend super heureux !
Franchement, la vie est bien faite. Manon, qui a travaillé de nombreuses années dans nos boutiques lors des fêtes de fin d’année, et qui est pressentie pour mener une grosse partie du projet Ferme Conchier, a terminé ses études par un stage de 6 mois d’observation des techniques d’entretien des châtaigneraies dans le Gard, en Lozère et en Ardèche !
Donc, là, vous êtes sensés comprendre que la châtaigne ne fait pas que se ramasser et que toute récolte se mérite. La récolte, loin d’être facile, est en fait la cerise sur le gâteau, la récompense après des semaines d’entretien de la châtaigneraie. Et quand une châtaigneraie n’a pas été entretenue pendant des dizaines d’année, nous vous laissons imaginer l’état ! La végétation en friche partout au sol, les branches mortes partout dans les arbres, des rejets aux pieds, des arbres morts, des terrasses effondrées, bref un chantier.
Nous avons donc attaqué ce chantier avec Léo, le 1er employé du projet Ferme Conchier.
Sa jeunesse couplée à sa déjà longue expérience de l’entretien d’une châtaigneraie nous sont précieux. Léo est un « gros bosseur » qui taille, coupe, abat, débroussaille avec une énergie énorme et nous avons bien de la difficulté à nous aligner sur son rythme ! Bref, nous avons entamé cette semaine le chantier de la remise en état de notre châtaigneraie, avec patience et détermination, car nous savons que plusieurs années seront nécessaires et qu’une fois terminé il faudra recommencer.
Nos 1er objectifs sont les suivants :
1. Apprendre à entretenir une châtaigneraie
2. Identifier la méthode d’entretien adaptée à nos terres et à notre philosophie
3. Récolter nos 1ères châtaignes sur une petite parcelle en Octobre 2021
4. Transformer quelques châtaignes en crème par exemple et si nous y parvenons, en farine. Juste pour essayer, sans autre forme d’ambition pour l’instant.
Et c’est déjà plutôt pas mal !
Rendez-vous en Octobre pour voir si nous avons été efficaces, si la météo a été de notre côté et s’il nous reste de l’énergie pour ramasser des châtaignes à la main.
En attendant, vous pouvez retrouver les châtaignes au naturel de notre voisin sur notre e-boutique.
Elles accompagneront à merveille votre prochaine soirée raclette !
Ferme Conchier, visite d’un ami vigneron
Le réseau de producteurs L’Art de la Fromagerie est constitué de très bons collègues dont beaucoup sont devenus des amis au fil du temps. Nous partageons ensemble de belles valeurs et cela créé des liens.
Nos producteurs sont riches de leur savoir et de tant de choses qu’ils ont envie d’échanger, de partager.
Aujourd’hui, nous avons eu l’immense plaisir d’accueillir Pierre et sa famille aux Granges (là où se trouve le bureau de L’Art de la Fromagerie) et à la Ferme Conchier.
Pierre nous vient de Perpignan.
Pierre voulait voir, il voulait sentir, toucher, ressentir cette terre ardéchoise.
Pierre, vigneron de son état, propose ses vins dans nos boutiques marseillaises (Atypique, Imprévu, Délice de Pierre…).
Pierre est surtout un type souriant, généreux et qui sait te dire d’emblée ce qui poussera ou pas à tel endroit et à tel autre.
Et Pierre a parlé. Il a partagéet c’est sacrément précieux.
Il est ce gars qui remarque une feuille de vigne là où tu es passé cent fois sans la voir.
Il est celui qui remarque la fleur, celle qui lui permet de savoir ce qui poussera ou ne poussera pas.
Il est cet être hyper sensible qui ressent la terre.
Bref, Pierre nous a dit qu’il serait difficile de faire pousser beaucoup de choses aux Granges (notre étage intermédiaire) mais il nous a surtout dit que la Ferme Conchier avait un « micro-climat » exceptionnel et que là on se régalerait à tenter d’y faire pousser une grande diversité de plantes, arbres ou céréales.On l’a échappé belle, pour le même prix on ne pouvait rien planter à la Ferme Conchier !!!
Pierre a même réussi à nous donner l’envie de planter de la vigne.
Qui sait, dans une 2ème vie peut-être, parce que là, le programme est déjà bien chargé…
Commençons déjà par des chèvres et des châtaignes 🙂
Voir L’Atypique, vin de Pierre Talayrach proposé sur notre e-boutique
Ferme Conchier, un 1er petit résultat…
Un 1er petit résultat.
Après quelques jours de pelleteuse et autres efforts humains, avec nos petites mains.
Ce n’est qu’un tout début biensûr mais cela fait du bien…
Cela fait du bien d’unir nos efforts avec l’équipe L’Art de la Fromagerie pour débroussailler, dépierrer, remodeler le sol…
Derrière cette image se cachent tant de choses que nous connaissons et tant de choses que nous ignorons. Prenons le temps ensemble de regarder, pas simplement de voir et de passer à autre chose, prenons le temps d’observer :
Des murs de terrasses. Ces terrasses si caractéristiques de l’Ardèche, destinées à retenir la terre et l’eau. Ces terrasses si savamment érigées par nos anciens, pierre après pierre. Il y a derrière ces murs un savoir-faire tout simplement gigantesque qui mériterait un article ou un livre à lui tout seul.
Des pierres de granit. Eh oui, ici c’est granitique. Le sol est donc acide. Il va falloir tenir compte de cette acidité pour la manière de conduire les sols, pour les plantations envisageables ou non, pour les races d’animaux (eh oui certaines n’apprécient pas les sols acides !).
Des genêts. Aïe, partout des genêts qui envahissent naturellement nos campagnes ardéchoises (et pas que) justement parce que le sols y sont acides et que le genêt a pour fonction de capter l’azote.
Zut, il en reste un paquet à couper… Et il va nous falloir trouver une alternative naturelle pour enrichir le sol en azote sans laisser revenir les genêts, il y a là un chantier de réflexion et d’essais.
Une terre de belle qualité. Regardez sa couleur foncée ! Evidemment, là où nos anciens ont construit des terrasses, c’est justement parce que la terre y était de belle qualité et donc cultivable. A l’inverse, là où il n’y a pas de terrasses, il y a de fortes chances pour que la terre ne soit pas de belle qualité et donc plutôt dévolue au pâturage.
Des merisiers. Il va falloir en faire quelque chose 🙂
Au pire des abeilles en feront leur bonheur.
Des pins au loin et sur nos terres. Et dire que ces terres là bas étaient en pâture il y a encore 50 ans… Abandonnées par les hommes, les terres se sont vues colonisées par les pins qui se sont chargés d’occuper la place.
Des chênes un peu plus bas. Ah, intéressant pour y promener un troupeau de chèvres, à l’ombre.
Les chèvres se régalent bien davantage dans les feuillus que dans un beau pâturage d’herbe. C’est souvent frustrant pour l’éleveur mais il en est ainsi des chèvres.
Des tas de bois. Ouf ! L’énorme travail de débroussaillage, défrichage et de nettoyage réalisé a un 1er bénéfice direct : on va pouvoir se chauffer pendant plusieurs hivers. Parce qu’ici et avec les orages cévenols (et son cortège de coupures d’électricité), mieux vaut se chauffer au bois dans un poële qu’avec toute autre solution nécessitant de l’électricité.
Des habitations. On n’est pas embêté par les voisins mais on est content d’en avoir !
La densité est ici très faible, mais la solidarité y est très grande.
Une solidarité de faits : en cas de coup dur, même votre « ennemi » viendra vous aider car un jour ce sera son tour…
Ces 1ères semaines ont eu le mérite de nous plonger dans la réalité.
Nous savons que nous ne savons rien.
Nous savons que derrière chaque connaissance il y a une ignorance.
Apprendre nous plaît et nous espérons un jour pouvoir vous montrer notre paradis.
Nous nous plaisons à nous remémorer l’adage…
« Qui ne sait rien et sait qu’il ne sait rien, sait plus que celui qui ne sait rien mais ne sait pas qu’il ne sait rien. »
Ferme Conchier, 1er jour de pelleteuse !!!
Le projet Ferme Conchier démarre.
L’Art de la Fromagerie débute concrètement son projet de ferme.
Nous voici au départ de ce multi marathon, de cette épreuve de très longue distance.
Nous voici au 1er jour de pelleteuse, à ce 1er jour de ce projet merveilleux qu’est celui de la Ferme Conchier.
Une pelleteuse comme une image symbole.
Et des pelleteuses il en faudra des petites comme celle-ci, des moyennes, des grosses, des très grosses…
Et pourquoi donc ?
Pourquoi donc des pelleteuses pour mener un projet agricole ?
Parce que dans les années 50, 1 actif sur 3 était agriculteur et qu’ils sont 1 sur 22 aujourd’hui.
Parce que la commune de St Genest Lachamp est passée du millier d’habitants à la centaine.
Parce que les politiques agricoles ont détruit l’agriculture paysanne.
Parce que les terres autrefois cultivées partout et dans les moindres recoins sont devenues des friches où il est parfois impossible d’avancer même à pieds.
Parce qu’aujourd’hui, le combat consiste à regagner des terres agricoles autrefois sublimes et désormais envahies par une végétation si dense que ni l’élevage ni la culture n’y sont possibles.
Parce qu’il faut refaire ce que les anciens avaient si bien su faire : lire le terrain, définir quelle activité mener et commencer par débroussailler, pelleter.
Voilà ce qu’est le défi de la France d’aujourd’hui : réinvestir les campagnes et réapprendre à faire ce que nos illustres anciens tels qu’Olivier de Serres avaient si bien étudié et réalisé. Tourner le dos à ce savoir-faire a été une erreur absolument gigantesque, laisser croire que la chimie et l’agro-business étaient la solution a été un mensonge, un mensonge d’Etat.
Ce n’est peut-être pas pour rien que nous aimons tant l’Ardèche : elles n’a certes pas échappé à la désertification des campagnes mais son passé est illustre et sa topographie si pentue l’a en grande partie préservée des produits phytosanitaires. Eh oui, ce que certains ont perçu comme étant sa faiblesse (accès difficile, culture en terrasses…) a été une protection contre l’aspersion mécanisée de produits chimiques… Cette terre se révèle aujourd’hui être une pépite préservée.
Cette terre est aussi une terre de rebelles, de résistants accrochés à leur terre justement.
Bref, l’Ardèche est rude mais nous l’adorons !
1er jour de pelleteuse, sur les terres de moyenne altitude (notre future exploitation vivra sur 3 « étages » avec a priori un système de transhumance). Nous espérons que ce moyen moderne, bien utilisé, nous permettra de regagner des terres plus rapidement.
Nous ne sommes qu’au tout début.
A bientôt pour la suite !
Ferme Conchier, top départ !!!
Aujourd’hui est un grand jour.
L’Art de la Fromagerie est engagée sur le terrain, engagée pour une agriculture durable.
L’Art de la Fromagerie a sa propre certification qualité, son réseau de 120 producteurs à travers la France et l’Europe, ses boutiques à Marseille.
L’Art de la Fromagerie franchit aujourd’hui un nouveau pas en se portant acquéreur d’une bâtisse et de terres au coeur de l’Ardèche pour y mener un projet agro-touristique, sur la commune de St Genest Lachamp.
Le lieu s’appelle Conchier, en référence à la Conche, à la forme géographique du lieu et à la présence d’eau. Plutôt bon signe pour tout projet agricole ! On garde le nom, ce sera la Ferme Conchier.
C’est une belle histoire qui rend ce projet possible : Fanny, propriétaire actuelle de la bâtisse et qui travaille dans nos boutiques lors de chaque Noël et sur la Fiesta des Suds (à droite sur l’image), a choisi de nous vendre la bâtisse parce qu’elle sait notre engagement pour les campagnes et pour une agriculture paysanne, par amitié aussi biensûr.
Nous ferons tout pour honorer sa confiance et valoriser ce lieu du mieux que nous pourrons.
Nous souhaitions depuis plusieurs années franchir ce pas.
Il nous fallait trouver le lieu qui nous plaise, qui corresponde à nos valeurs, à notre énergie, à nos désirs et que l’on puisse gérer depuis notre bureau ardéchois…
L’occasion s’est présentée, à 10 minutes de nos bureaux, nous l’avons saisie.
Nous franchissons ce pas, le 1er des pas à faire, avant une multitude d’autres…
Tout est à faire, absolument tout.
Ce qui pourrait rebuter d’autres nous attire. Nous y voyons la possibilité de créer notre univers.
Il va nous falloir lire le paysage et comprendre les terres, même s’il est vrai qu’une partie de l’équipe réside ici depuis une dizaine d’années 🙂
Il va nous falloir rénover, construire, défricher, nettoyer, imaginer, peiner…
Mais qu’est-ce que c’est bon que d’envisager un avenir agricole et tout ce que cela signifie.
L’Aventure L’Art de la Fromagerie prend de l’ampleur, c’est bon ça !
L’Art de la Fromagerie va devenir producteur, et pas seulement de fromages.
Un pied en Ardèche
En Ardèche, L’Art de la Fromagerie n’envoie pas que des « sexy vendeurs » mais aussi des « sexy débroussailleurs » !…
En Ardèche, L’Art de la Fromagerie y a un pied depuis 2014, année où nous y avons installé notre bureau dans une ferme de 1650, posée sur le chemin des Dragonnades à 1’000m d’altitude, rénovée pour y vivre et rayonner partout en France et en Europe en quête de fromages conformes à notre Certification Qualité.
Pourquoi l’Ardèche ? Cette question revient si souvent dans votre bouche…
Pour nous, c’était simplement une évidence.
Au moment de changer de vie et de regarder l’avenir, l’appel de la terre était le plus fort.
Sans compromis, juste en lien avec la terre et la nature.
Et à quelques encablures seulement de Marseille la belle, la rebelle.
L’Ardèche, c’est un département bien particulier dans le paysage agricole français : la mécanisation et la chimisation de l’agriculture du 20ème siècle n’ont pas eu sur l’Ardèche la prise qu’elles ont eu sur les autres départements français. Les paysages pentus, ardus et la multiplicité des terrasses ne sont pas adaptés à la modernisation à outrance. Il y a ici un lien indéfectible entre la nature et le paysan qui a sauvé la typicité et la diversité de son agriculture avec en tête : la vigne, la chèvre et ses fromages, le châtaigner.
Si l’on ajoute à cela une structuration des terres en micro-terrasses de cultures parfaitement adaptées au changement climatique et à ses aléas, il n’y a pas loin à penser que l’Ardèche possède les ingrédients du renouveau de l’agriculture. Une agriculture à taille humaine, diversifiée et armée pour affronter les défis de demain.
L’Ardèche, c’est aussi la terre de Olivier de Serres, agronome de génie, considéré même comme le père de l’agronomie, né en 1539 ici et qui a donné son nom au Lycée agricole Olivier de Serres à Aubenas. Sa contribution à l’agriculture est si grande que ce serait lui faire injure que de tenter de la résumer ici en quelques lignes.
L’Ardèche, pour nous, c’est à la fois notre maison, notre bureau, une histoire, notre lieu de retrouvailles, notre point de départ pour visiter les producteurs français, une terre si particulière.
C’est aussi un lieu où tous les rêves sont permis, c’est un lieu que nous aimerions tant partager avec vous.
Tous les rêves sont permis !…
En savoir plus sur notre engagement pour une agriculture durable
Agir à 100% pour une agriculture durable
Chers vous toutes et tous,
Vous avez à 100% le pouvoir d’agir
Vous avez 100% de la capacité à préserver votre santé et celle de la planète
Vous avez à 100% le pouvoir de choisir un fromage issu d’une agriculture durable
Le constat
Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, le monde a mal changé…
1 actif sur 3 était agriculteur, ils sont 1 sur 22 aujourd’hui
L’usage des produits phytosanitaires a été multiplié par 100
La part alimentaire du budget d’un ménage est passée de 40% à 13%
Des millions de personnes sont sans emploi, des millions…
Le cancer est partout
La biodiversité s’est effondrée
Les pratiques qui ont émergé
La taille des exploitations agricoles a explosé, la stratégie a été de :
… réduire le nombre de fermes pour regrouper les terres et « faciliter » leur exploitation mécanique
… planter du maïs partout au Nord de la Loire et modifier l’alimentation des animaux pour favoriser l’ensilage
… pulvériser des produits phytosanitaires pour gagner du temps (1h chimique = 1 semaine humaine)
… endetter les agriculteurs et les placer en situation de dépendance aux banques et aux distributeurs
… favoriser l’émergence de la grande distribution
… cacher le coût réel de ces choix et communiquer à grande échelle sur les « bienfaits » de ce « progrès »
Zoom sur les phytosanitaires et sur l’ensilage
Chacun sait à peu près à quoi servent les phytosanitaires : dans les grandes lignes, fertiliser les sols à court terme (mais catastrophique à moyen long terme) et éliminer les « refus » de pâture, ces plantes et herbes que les animaux refusent de pâturer. Ces produits sont cancérigènes.
Arrêtons-nous sur l’ensilage : à la sortie de la 2ème guerre mondiale, la France a décidé de planter du maïs partout au Nord de la Loire. Les surfaces de pâturages se sont réduites comme peau de chagrin (celui qui croit encore qu’en Normandie les vaches Normandes sont partout et pâturent paisiblement se trompe lourdement), à tel point que la politique agricole a encouragé la pratique de l’ensilage de maïs (fermentation humide sous bâche plastique recouverte de pneus) pour nourrir les vaches (jusqu’à 50% de la ration dans certaines AOP…).
Quelques avantages : augmentation du volume de lait produit et stabilité du lait obtenu.
Beaucoup d’inconvénients : utilisation de pesticides pour la culture du maïs, effondrement de la biodiversité (plantes et insectes), grande consommation d’eau dans la culture du maïs, réduction de l’espérance de vie des animaux, déséquilibre omega 3 / omega 6 qui entraîne obésité et maladies cardio-vasculaires chez l’Homme, amertume des fromages et risque très accru de contamination à la Listeria en particulier sur les fromages à pâtes molles (Bries et autres fromages à croûte lavée).
Vous trouverez ci-dessous la représentation de cette dérive, avant la belle image de la dégustation…
Vous comprenez donc pourquoi il faut favoriser une alimentation à l’herbe et au foin…
L’Art de la Fromagerie à contre courant ou précurseur
L’Art de la Fromagerie ne fait partie d’aucune Fédération ou autre groupement politique.
Nous sommes libres, nous ne remercierons jamais un monstre de l’agro-alimentaire ou la plus grand chaîne de supermarchés professionnels parce que nous avons levé le petit doigt. Nous décidons en notre âme et conscience ce que nous vous proposons car nous nous sommes à 100% responsables de ce que nous vous incitons à manger.
Là où certains se battent pour ne pas afficher ce que contient un fromage, nous voulons au contraire tout vous dire car c’est ainsi que nous pourrons agir concrètement ensemble.
Nous avons notre propre certification qualité, nous connaissons les pratiques de nos paysans fromagers et nous connaissons jusqu’à l’alimentation détaillée des animaux de nos producteurs.
Il va de soi que nous n’avons baissé aucun de nos critères qualité comme le font actuellement certaines AOP et IGP, c’est logique mais mieux de l’écrire.
3 actions pour agir à 100% :
1. Faites la part belle à votre budget alimentaire, il est la vie et la seule manière de préserver l’avenir
2. Achetez des fromages issus d’une agriculture durable : sans pesticide et sans ensilage
3. Si personne n’est là pour vous conseiller ou si votre crémier ne peut pas vous répondre, c’est qu’il ne sait pas ce qu’il vous donne à manger. Fuyez !
Avant le goût, il y a l’agriculture…
Fromage et agriculture…
Avant le goût, il y a l’agriculture…
Notre travail en Lien Direct permet ce lien avec l’agriculture.
Notre démarche hors système s’affranchit des réseaux de distribution usuels pour créer un véritable lien avec nos paysans fromagers. C’est à la fois un immense plaisir tant nous aimons l’agriculture, une grande complicité pour échanger sur les pratiques des uns et des autres et une nécessité pour offrir à nos clients la meilleure information sur les fromages que nous sélectionnons.
Au-delà du Goût… C’est une évidence pour nous et c’est très novateur dans un univers qui s’arrête bien souvent à l’aspect gustatif. Le Goût, c’est bien mais quid de l’environnement, du bien-être animal et de la santé humaine ?… Nous sommes au contact, sur le terrain, à la fois par passion et par engagement, pour soutenir une agriculture durable et semer la graine du changement à chaque fois que c’est possible. A L’Art de la Fromagerie, nous ne goûtons que si les conditions d’agriculture répondent à nos attentes. Fromage et agriculture.
Nous nous rendons au cœur des régions de France et d’Europe pour sélectionner les producteurs dont les pratiques correspondent à notre certification qualité, créée justement pour soutenir une agriculture durable. Nos visites commencent toujours par les pâturages et par la traite, pour comprendre sur le terrain l’agriculture pratiquée et le rapport à l’environnement, observer la santé et le bien-être des animaux, échanger au cœur de l’action. Les plus curieux d’entre vous suivent déjà certaines de nos visites sur notre compte Facebook, c’est une manière de comprendre ce qu’il y a avant le fromage et de soutenir nos magnifiques paysans producteurs.
C’est là notre fil conducteur et notre philosophie : créer un véritable lien à la fois humain et technique pour valoriser les vraies belles pratiques agricoles et les mettre à l’honneur dans nos boutiques. Cela suppose un minimum de bagage technique mais surtout curiosité et humilité car chaque jour qui passe, visite après visite (près de 200 à ce jour), nous en apprenons et nous mesurons plus encore ce que nous ignorons.
Le fait de travailler en circuit-court intégral et pas seulement avec quelques producteurs suppose aussi la maîtrise totale de l’approvisionnement : prévisions de vente, planification de la production, commandes individualisées, logistique de transport amont et affinage final… Et ce pour une centaine de producteurs environ. L’Art de la Fromagerie a donc créé, au fil des années, une équipe pluridisciplinaire qui progresse, s’étoffe et rend possible ce défi unique dans l’univers du fromage.
Nous connaissons nos producteurs et nous travaillons directement avec eux au quotidien. Cet échange permanent vous garantit d’accéder au meilleur du fromage dans la plus grande transparence. C’est une manière novatrice d’envisager le commerce, bien loin des canaux standards, mais c’est celle en laquelle nous croyons, celle qui vous permet de soutenir directement les paysans fromagers à l’agriculture durable. Selon nous l’agriculture durable passe par là, par l’humain, par le vrai, par ce contact qui rend possible votre information grâce à notre équipe de vente, nos diaporamas, nos soirées dégustation, Facebook, notre futur site internet…
Derrière chacun de nos fromages, il y a un producteur…
Derrière chacun de nos producteurs, il y a une agriculture…
Nous choisissons les producteurs à l’agriculture vertueuse pour vous permettre de vous régaler et d’agir pour la nature comme pour votre santé…
Ensemble nous réussirons un joli truc
Avec nous, chers clients, vous êtes des consom’acteurs.
Avec nous, chers producteurs, vous êtes écoutés et aimés.
Comment reconnaître un bon fromage ?
Apprenez à reconnaître un bon fromage !
La question nous a été posée il y a peu par une journaliste de France 3 et a le mérite de poser le décor. Le grand public est sensibilisé à la qualité des légumes, de la viande, du poisson, du thé depuis peu mais qu’en est-il du fromage ?
Qu’est-ce qu’un bon fromage ?
Le fromage est un produit magnifiquement représentatif de l’époque que l’on vit :
– il implique les mondes de l’agriculture, de la transformation laitière et de la distribution,
– de magnifiques reportages télévisés surfent sur l’image romantique de belles vaches… qui parfois mangent de l’ensilage sous les yeux incompétents d’un(e) reporter qui ne maîtrise pas son sujet,
– communiquer sur les qualités d’un mauvais fromage est plus simple et plus rapide que de prendre le temps d’expliquer les qualités d’un bon fromage,
– il est « tendance », c’est un des, sinon LE métier qui fait rêver… et les « Crèmeries » fleurissent à chaque coin de rue,
– rien ne ressemble plus à un fromage qu’un autre fromage.
C’est justement pour aller au-delà de l’apparence et comprendre ce qu’est un bon fromage que L’ART DE LA FROMAGERIE a créé sa Certification Qualité et les étoiles fromagères.
Un bon fromage est issu d’une agriculture durable.
A l’inverse d’une agriculture intensive, une agriculture durable privilégie :
– une fertilisation naturelle des sols (et non pas chimique)
– l’absence de phytosanitaires chimiques, notamment à base de Glyphosate mais pas uniquement (les produits contenant des néonicotinoïdes sont à proscrire puisqu’ils conduisent à la disparition des abeilles).
D’autres critères existent mais vous avez ci-dessus les essentiels. Au passage, posez-vous la question : combien de fois vous êtes-vous interrogés sur ces points avant d’acheter un fromage ?
L’intérêt du chimique ? Aller plus vite et remplacer la main d’œuvre humaine, c’est intéressant à très court terme mais destructeur à moyen terme (appauvrissement des sols, chômage, cancer… au final cela coûte plus cher à la communauté que de payer des employés et travailler manuellement à plus petite échelle).
Un bon fromage est issu d’une agriculture qui respecte ses animaux.
Voici quelques uns des critères retenus par L’ART DE LA FROMAGERIE :
– races locales ou rustiques privilégiées
– nourriture > 75% à base de pâturage et de foin, de préférence sans ensilage
– nourriture sans OGM
L’agriculture intensive a laissé croire aux agriculteurs qu’enfermer les bêtes sur des caillebottis à longueur de journée à les nourrir d’ensilage et de compléments alimentaires serait plus rentable que d’en avoir moins et de leur offrir une alimentation au plus proche du naturel. Au final, ils obtiennent certes une augmentation des volumes de lait mais également une qualité laitière dégradée, une flore dégradée, une espérance de vie réduite, une explosion des coûts vétérinaires et des coûts d’alimentation. Tout ceci les conduit à devenir les esclaves des banques et par ricochet de la grande distribution (de manière directe ou indirecte).
Un bon fromage nécessite la plus grande rigueur en matière de traite et d’analyses de lait.
Voici quelques critères :
– Utilisation de robots de traite interdite
– Température de stockage du lait encadrée
– Analyses de lait > fréquence recommandée par le contrôle laitier
– Zone de collecte du lait < 20 kms autour du lieu de fabrication
Les bonnes pratiques en Amont (« Environnement & Animaux ») réduisent considérablement les risques sanitaires. Mais la théorie ne suffit pas, un bon fromage est donc un fromage dont le lait de mélange a fait l’objet de contrôles précis et réguliers, a minima mensuels sur les principaux critères connus par les producteurs. A cela s’ajoutent des contrôles devenus nécessaires avec l’évolution de notre environnement et la dégradation de la qualité de l’eau : les pseudomonas.
Un bon fromage rime avec fabrication traditionnelle.
Mais qu’est-ce qu’une fabrication traditionnelle ? Une cuve en cuivre et un fromager souriant suffisent-ils à faire d’une fabrication un exemple ? Evidemment non…
– absence d’additifs chimiques : là, vous vous dites « Ah impossible mon petit fromager, jamais il ne ferait ça ! ». Et si nous vous disions qu’à force de lectures d’étiquettes et de visites chez nos producteurs nous en avons éliminé grand nombre qui ajoutaient du calcium ou des lysozymes pour améliorer la fromageabilité du lait ? Parce que quand le lait n’est pas de bonne qualité, tricher reste une possibilité. Ou pire encore utiliser une présure microbienne… issue d’OGM.
– accès au caillé : primordial, c’est le fromager qui travaille, pas un robot. Au delà de l’éthique nécessaire, nous parlons ici de qualité
– les tailles des bacs et des cuves sont également essentielles
Un bon fromage a des flaveurs particulières
– Visuel
– Olfactif
– Gustatif
– Texture
Admettons que ces critères (voire même uniquement le « Gustatif ») étaient jusqu’à présent quasiment les seuls qui retenaient notre attention !
De notre position de conseillers, nous sommes privilégiés car nous sommes au plus près de vos attentes et de vos aspirations naturelles… qui ne vont pas forcément vers les meilleurs fromages (notés ** ou ***), par facilité c’est certain, mais également parce que nous avons des goûts formatés qui ont besoin de sel et de textures ultra crémeuses…
Chers clients, chers amis, osez lorgner du côté des fromages ** et *** L’ART DE LA FROMAGERIE, vous y découvrirez des fromages qui sont de vrais bons fromages.
Chers clients, chers amis, oui nos fromages 3 étoiles sont un peu plus chers que les autres, mais ils préservent l’emploi et votre santé des effets des produits cancérigènes, et ils vous font redécouvrir le goût.
Et si un crémier-fromager ne connait pas ses producteurs, fuyez !
Ensemble, préservons le vivant !
Préservons le vivant !
Article écrit avant la démission de Nicolas HULOT…
Après un été philosophique, l’envie de poursuivre dans cette direction et d’y ajouter une bribe de sociologie politique lors de cette rentrée fromagère.
A lire concentrés sur les mots, dans un esprit résolument positif, tournés vers l’Avenir, prêts à agir…
Un constat…
Le Politique, au plein sens du terme, rencontre toutes les difficultés du monde à avancer sur la question écologique. Perdus dans les faux débats qui opposent communisme, capitalisme et écologie, le pouvoir politique ne parvient pas à réconcilier économie et environnement. Et nous de continuer à miser sur ce même pouvoir pour qu’il régisse, légifère et au final décide du contenu de nos assiettes en notre nom, à notre place… Et nous d’espérer que nos élus tiendront leurs promesses… Le fait est que le Glyphosate est encore parmi nous, que les pesticides sont perçus comme inévitables chez une majorité des agriculteurs de plaine, que les distributeurs ferment les yeux sur la composition des produits qu’ils vous proposent, que nous ignorons trop souvent la composition de ce que nous mangeons, et – osons l’écrire – que les AOP ne prennent pas sérieusement en compte les notions d’environnement, de bien-être animal et de santé publique. Trop isolé qu’est le pouvoir politique, trop peu nombreux, trop fragile, il est devenu la proie facile des Lobbies. La voie de millions d’électeurs concentrée dans quelques représentants fragiles facilite le travail des influenceurs aux moyens financiers considérables. Le Politique ne parvient pas à avancer sur la question environnementale et de santé publique, c’est un fait.
L’Homme en danger…
Le climat se dérègle, l’environnement est saccagé, les campagnes sont délaissées, les emplois sont détruits, le nombre de cancers augmente… Cette réalité triste et horrible doit nous inciter à ouvrir les yeux sans tomber dans la sorcellerie ou le complotisme, à observer tout simplement. Prenons le temps ne serait-ce que quelques secondes de réaliser la qualité de l’énergie à notre disposition puisque l’Homme a besoin d’énergie pour vivre… L’air que nous respirons n’est plus le même que celui des générations qui nous ont précédées, il est pollué. La nourriture que nous absorbons est significativement industrielle et souvent chargée en pesticides, elle est à la fois moins énergétique et plus nocive. L’eau que nous buvons est plastifiée ou polluée. La connexion avec la terre, le vert, la nature est en chute libre dans nos environnements urbains mais en augmentation évidente avec le virtuel. Les ondes sont partout. Est-ce se fourvoyer que d’écrire que les 2 peurs primaires de l’Homme sont de perdre son emploi et d’attraper un cancer ? Est-ce mentir que d’écrire que soigner un cancer coûte immensément plus que de financer une agriculture de qualité ? Est-ce exagérer que d’écrire que l’Homme est en danger et de constater que le pouvoir politique ne parvient pas à le protéger ? Est-ce rétrograde que de fustiger le discours chimico-industriel qui consiste à faire croire qu’une agriculture de qualité n’est pas capable de nourrir la planète ? Et une agriculture chimique alors, elle en fait quoi de la planète ?
Des questions existentielles…
La prise de conscience de cet écart entre notre besoin vital et la réalité nous amène inévitablement à la question fondamentale : quoi faire et comment faire…
Les agriculteurs sont-ils condamnés à détruire la planète avec la chimie qui contribue à supprimer toute forme de vie, la leur et la nôtre ?
Les consommateurs sont-ils condamnés à absorber une nourriture de médiocre qualité et polluée ?
La part représentée par les biens superflus de consommation dans notre budget doit-elle être supérieure à celle de nos besoins essentiels et vitaux ?
Le pouvoir politique qui a montré ses limites est-il le seul capable de changer cet ordre des choses ?
A ces 4 questions la réponse est évidemment NON et nous irons plus loin encore : nous avons le pouvoir de prendre notre avenir en mains, le pouvoir d’agir. Et c’est cocasse, Emmanuel Macron lui-même l’a scandé quand les Etats-Unis ont quitté l’accord de Paris en affirmant qu’à cela rien de grave, que ce sont les citoyens et les entreprises qui font la réalité de la défense du climat, prenons le au mot !
Nous connaissons déjà ce que sera la suite si nous n’agissons pas, l’admettre n’est pas si angoissant que cela bien au contraire, cela nous redonne le pouvoir d’agir.
Attendre le changement ou le provoquer… ?
Ensemble, préservons le vivant !
La philosophie est intéressante mais elle n’est rien sans le pragmatisme de l’action. A L’Art de la Fromagerie, nous avons pris nos responsabilités, lassés que nous étions de constater l’opacité sur les pratiques agricoles intensives et la non valorisation des pratiques agricoles extensives, respectueuses de la vie et faisant la part belle à l’avenir. Nous avons financé à titre privé la création d’une Certification Qualité basée sur 5 piliers : Cultures & Pâtures (respect de l’environnement), Bien-être animal, Traite & Analyses de Lait, Fabrication traditionnelle (Aucun additif) et Flaveurs. Nous avons collaboré avec des techniciens fromagers suisses et français, de talent, pour élaborer un cahier des charges composé d’une centaine de critères et permettant de vous offrir une visibilité sur la qualité des fromages que nous proposons. Les couples fromage-producteur sélectionnés par nos soins font l’objet d’une notation de 1 à 3 étoiles en toute transparence. C’est une grande première qui permet d’offrir un très haut niveau d’information à notre clientèle sur la qualité de nos pépites fromagères.
Un principe qui impose au revendeur de connaître le producteur, c’est la moindre des choses.
En vous rendant à L’Art de la Fromagerie,
Vous préservez l’Environnement,
Vous défendez le Bien-être animal,
Vous prenez soin de votre Santé et de celle des producteurs,
Vous soutenez les savoir-faire traditionnels de qualité,
Vous prenez du Plaisir
Ensemble, nous pouvons le faire, alors faisons-le !
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Peut-on concilier valeurs, humanité et profession ?
Peut-on concilier Valeurs, Humanité et Profession ?
Tentons la philosophie en plein cœur de cette période estivale !
A lire blottis dans votre canapé, tranquille à votre bureau ou pourquoi pas sur votre serviette de plage…
Un constat…
L’actualité galopante, le rythme effréné des multinationales tentant de surnager dans le contexte de la mondialisation, la multiplication des messages d’information, l’idée qu’il « faut » et que « l’on ne peut pas faire autrement » et l’individualisation de la société génèrent épuisement, dépression ou « burn out » au sein d’une part très significative des actifs de ce qu’il est convenu d’appeler « la société ». Effet pervers s’il en est, l’individualisation (chacun possède son appartement, sa voiture, son téléphone mobile, sa TNT, sa Box, ah la Box !…) conduit chacun à penser que s’il rencontre un problème, alors c’est qu’il est fautif ou maudit, alors que chacun vit la même chose. Cette même individualisation conduit à penser qu’il n’y a pas d’alternative, qu’il en est ainsi et qu’il faut tenir, tenir… et qu’il n’y a pas d’autre chemin qu’à l’intérieur de ce modèle…
Un cap inéluctable…
Le nombre de dépressions et de « burn out » ne fait qu’augmenter, et encore, quand il ne s’agit pas de suicides toutes populations confondues, qu’il s’agisse de cadres, d’agriculteurs, d’artisans ou de personnes sans emploi.
Le nombre de personnes en quête de sens, constatant avec effarement qu’ils ont œuvré et se sont consacrés pendant des années au développement ou à la survie d’une œuvre en laquelle ils ne se reconnaissent pas explose.
Le malaise individuel augmente, c’est un fait.
Le moment du Choix…
La prise de conscience de cet écart entre les valeurs profondes et la réalité vécue peut être refoulée, cachée mais le corps ou l’esprit finissent toujours par l’emporter.
Le corps donne des signes, mieux vaut les écouter… Parole de connaisseur, en toute humilité…
L’esprit n’est pas toujours de bon conseil car il est emprunt de formatages et de principes d’éducation en tous genres « un métier manuel c’est nul ! », « avoir fait toutes ces études pour en arriver là ! », « avec ce prêt immobilier, je suis coincé », « c’est trop tard ! »…
Ecouter son ressenti ou ne pas écouter…
A plusieurs, c’est plus facile que seul(e)…
Comme l’individualisation est passée par là, nous avons le réflexe de réfléchir en tant qu’individu, seul, isolé et de constater que seul c’est effectivement compliqué, faisable mais ardu. Mais à plusieurs il en est tout autrement, à plusieurs c’est rassurant, enthousiasmant, motivant, valorisant, vivant… A plusieurs, nul doute que beaucoup de barrières tombent et soudain il devient possible de s’unir pour soutenir des valeurs, une cause, mener un projet. L’impossible devient possible.
C’est aussi cela le message porté par L’Art de la Fromagerie : à plusieurs, avec nos parcours de vie cabossés et riches, avec nos expériences difficiles et diverses, avec nos compétences différentes et réunies, nous sommes capables de soutenir une agriculture de qualité, d’aller chercher des pépites fromagères en Lien Direct, de créer des boutiques à Marseille et peut-être un jour ailleurs… Avancer ensemble unis autour d’un projet concret, autour des valeurs de notre certification qualité : Cultures & Pâtures, Bien-être animal, Traite & Analyses de Lait, Fabrication traditionnelle et Flaveurs.
C’est notre Humanité qui fera la force de notre profession.
Ensemble, nous pouvons le faire, alors faisons-le !
Si vous avez une compétence à mettre au service de nos valeurs, où que vous soyez, rejoignez l’équipe L’Art de la Fromagerie !
Hommage au vivant
Hommage au vivant. Le vivant est fragile et fort à la fois, fragile face aux éléments et fort parce qu’il parvient à reprendre son chemin malgré des éléments parfois bien nocifs… Le vivant s’adapte et construit ses propres stratégies pour affronter les épreuves. Le vivant est superbe justement parce qu’il vit, évolue, mûrit, se protège, résiste, s’épanouit de nouveau, justement parce qu’il est vivant…
Hommage au vivant. Comment rester insensible à la beauté de la nature, à la diversité des paysages de France et d’ailleurs, à la richesse de ce vivant, à l’image de cet arbre bien vivant au coeur du froid du plateau ardéchois, à l’extrémité Est du Massif Central… Sa sève est redescendue depuis longtemps pour se protéger du froid et ne manquera pas de faire son retour à l’approche des beaux jours… A ce moment là, les vaches feront leur retour pour pâturer tout autour et offrir un lait de si belle qualité…