Berger…

02/09/2019

Berger par L'Art de la Fromagerie
Berger
Être berger
Devenir berger
Qui n’a jamais rêvé de tout quitter pour devenir berger ?

Les bergers ont évolué, ils ont parfois le réseau téléphonique à quelques kilomètres seulement de leur cabane, quelques fois un chemin qui mène à leur cabane mais ils ont la plupart du temps au fond d’eux cet amour de la solitude, cette envie d’être avec eux-mêmes, immergés et connectés avec la nature, avec la vie.
Être berger est un passage de vie ou une vie entière.

Une cabane de 15m2 en moyenne.
Un lit, une table, une gazinière.
Un petit réfrigérateur à gaz et un bac d’eau bien fraîche pour garder quelques bouteilles au frais.
Des toilettes sèches ou… naturelles.

18 ans ou 70 ans, il n’y a pas d’âge pour être berger ; un quotidien à assumer, souvent seul pour veiller sur 100 ou 500 brebis. Fermez les yeux, imaginez-vous seul en altitude avec vos brebis et votre chien, il faut le ressentir au fond de soi pour le faire.

Être berger, c’est se lever vers 5h30 en général pour avaler un café soluble, se laver avec l’eau de source réchauffée au bois ou sur le gaz puis faire appel au ou aux chiens pour « rameuter » les brebis qui composent le troupeau.
Prendre place dans la mini cabane de traite et traire à la main le demi-litre de lait du matin, ou à la machine si l’estive a le bonheur d’en être équipée.
Soigner les « boiteuses » (les brebis ont parfois des bobos aux pattes, comme tout un chacun qui gambade à longueur de journée).
Identifier celles qui sont en gestation avec une couleur sur le dos.
Proposer éventuellement un complément alimentaire à base de céréales aux brebis qui en ont besoin (L’Art de la Fromagerie est très attentive au dosage et à la composition du mélange).
Envoyer et accompagner les brebis sur leur parcours de pâturage jusqu’à la traite du soir.
Mais c’est parfois souvent aussi fabriquer le fromage immédiatement après la traite du matin ajoutée à celle de la veille au soir.
Dormir en pensant que le loup ou l’ours rodent peut-être autour du troupeau.
Et c’est tant d’autres choses aussi qui font le quotidien du berger.

Être berger ne s’improvise pas, c’est un métier qui s’apprend, sur le terrain et à l’école.

Être berger, c’est choisir une vie rude, c’est participer à la sauvegarde d’une part de notre patrimoine, c’est promouvoir une alimentation saine. C’est avoir compris que là-haut se pratique une agriculture pastorale, en osmose avec l’environnement. C’est savoir que dans ces territoires isolés naissent les fromages les meilleurs, propres, riches en omega 3, bons pour le goût, pour votre santé et pour la planète.

Être berger, c’est être connecté à la nature avant d’être connecté au réseau.
Être berger, c’est être sensible et brut, sauvage et à l’écoute.
Être berger, c’est aimer la nature, aimer le vivant.
Être berger, c’est une envie de vrai.

L’Art de la Fromagerie aime les bergers, vous l’avez compris.